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chroniques de la cinquantaine
8 juin 2012

premier mois, quatrième semaine, 7 ème jour fin.

en quoi vois-je plus clair, me demandais-je ce matin, désespérée d'encore brailler.

je suis zallée chez mon thérapeute et il m'a donné une photocopie de livre que je vous transcris ici.

Bref, si vous avez la patience, la finale dit que La colombe a aimé Dieu et que c'est la plus belle prière, l'amour.

Je transcris le texte parce que l'auteur a des observations intéressantes sur ce qui a été inventé ou pas durant les premiers jours. et surtout, que la synchronicité de ce texte et de mon cheminement sont touchantes pour moi.

 

Jean, si tu me lis, il faut aller voir les autres articles pour situer la réflexion. et merci encore.

 

au lieu d'essayer de faire quelque chose, je vais essayer d'aimer. tout s'éclaire! me reste qu'à voir comment les eaux vont se séparer de la terre dans le deuxième mois qui commence demain.

 

donc voici:

 

Prologue du livre: Je ne lui dis rien, je l'aime ( Père Jacques)

il y eut, un jour, une grande assemblée tenue par tous les animaux. C'était il y a très, très longtemps. En fait, c'était le sixième jour de la création, vers l'heure du midi. Les oiseaux et les poissons avaient été créés la veille et les animaux terrestres, le matin même. (donc, on sait maintenant que Dieu est matinal. ) tous étaient absolument ébahis par un tel foisonnement de couleurs et de formes. Le Lion, qui pour l'heure ne mangeait que de l'herbe, mais qui avait déjà des prétentions à la royauté, convoqua tous ses sujets et leur tint, à peu près, les propos que voici. (Je dis à "à peu près" parce que le mot à mot exact n'en a pas été conservé. Ceci pour la bonne raison qu'Adam n'était pas encore là, Dieu s'étant réservé cet après-midi, tout exprès , rien que pour le former.)

Chers amis, tout est tellement splendide, qu'avant de nous disperser sur toutes la terre, je crois qu'il conviendrait que nous fassions à notre Créateur une adresse qui soit digne de lui. Ce serait une première prière, formulée par l'un de nous, au nom de tous.

Le mandement n'téat pas terminé que le Lion eut l'intuition qu'on se mettait à songer à lui comme porte-parole. Il s'empressa donc d'ajouter que son rugissement ne serait pas dans le ton voulu et qu'il valait mieux porter son choix sur quelqu'un d'autre.

Les animaux se regardèrent. Peu à peu, les yeux se fixèrent sur le Perroquet. Il avait grand habit, beau plumage. Il avait bon bec et savait s'en servir. Déjà tous avaient remarqué son éloquence, et comme il ne datait que de la veille, on ne le savait pas encore bavard. Choisi, il s'empressa de faire montre de son talent.

Très vite, le Lion trouva qu'il se répétait.

-Il faudrait que'un de plus inventif et de plus éclairé, suggéra-t-il.

 Le Singe fût poussé en avant. Il argumenta avec moult intelligence sur les cinqa majestueuses dignités de Dieu: deux principales et trois secondaires.

Il n'en était pas aux trois quarts que le Flamant Rose, debout rien que sur une patte, s'endormit malgré lui, la tête sous l'aile. C'était la faillit de la rhétorique. il fallut trouver une autre forme de langage.

Le Paon se savait le pouvoir d'argumenter autrement. Il fit deux pas en avant, se tourna et fit la roue. Ce n'tait pas de l'orgueil, puisque le péché originel n'avait pas encore été inventé. Disons que c'étati poru faire bonne présentation. L'effet fur néanmoins presque nul. Le Colibri se présentait aussi bien, tout en faisant beaucoup oins.

Espérant mousses sa sandidature, l'Ours, qui ne donna jamais dans la subtilité, insinua alors tout fort qu'il fallait, pour bien prier, se mettre à la hauteur de Dieu. La Girafe, pensant qu'on parlait d'elle déclara d'en haut:

-Si c'est pour se hisser au niveau de L'Auditeur, chers collègues, veuillez croire que je ...

l'Éléphant déjç protestait de ses deux oreilles quand le Renard, pour savuer la situation, avisa:

-Vous n,allez pas me croire, mais j,ai entendire dire qu'Il préfèere les petits.

-Mais c'est invraisemblable.

-Impossible. Il faudrait élire le Maringouin: on ne l'entendrait même pas...

Ce n'est pas qu'il ne pouvait se faire entendre, mais le Maringouin préférait agir sans se faire trop remarquer. Sa stratégie n'a guère changé depuis. Il déclina dans l'invitation.

 La Girafe avait profité de la confusion pour se faire oublier. Le Crocodile, pressenti à son tour, s'esquiva, faisant valoir qu'il n,aait pas l'élégance qu'il aurait fallu pour la circonstance. Le Vautour prétexta son métier. L'Hippopotame, qu'il lui manquait des dents.

En plein tapage, quelqu'un (on n,a jamais su exactement qui_ proposa le Chien, à cause de sa fidélité, pour réciter à Dieu une petite éléation spirituelle portant, par exemple, sur l'attachement et la fidélité de tous. Ah! c'est grand malheur pour nous, les Humains, que cette proposition ne fut pas appuyée. Si la prière avait reçu le Chien comme saint patron, la persévérance eut té son caractère premier et l'histoire du salut eut été vraisemblablemetn tout autre. Mais le tumulte régnait.

Quand le chaut se fut un peu calmé, le Serpent, qui était déjà rusé, mais pas encore jaloux puisque Ève n'existait pas encore, exprima l'avis que le Pinson, à ses yeux, pourrait satisfaire tout le monde.

-Beau, mais sans ostentation. Élégant, mais sans enflure. De vertueuse réputation. Surtout, doté d'un lyrisme capable de faire vibrer la corde sensible. Avec quelle prière riche en envolées il nous représenterait! Tant d'émotions, bellement exprimées, et à plein gosier! Dieu se laissserait toucher à coup sûr...

On ne savais pas encore qu'il y a plus de joie dans le ciel pour la prière des publicains et des pécheurs, donc, que la vertu est superflue; ce serait anticiper. Mais le reste du portrait gagnan l'adhésion: le vote favorable fut unanime. Ou presque, car il y eut une abstention : la Tortue, qui, décidément, n'arrivait pas à suivre..

 

-Mais Dieu, lui, où se trouve-t-il maintenant? questionna une petite voix un peu affolée.

On chercha un peu et ce fut la Gazelle qui finit par répondre:

-Je viens de l'apercevoir à l'instant, marchant au bord de l'eau, sondant la grève, cherchant Dieu sait quoi...

Le Lion ouvrit la procession qui se fit deux par deux. De fait le Créateur était à modeler la glaise.

-Ce n'est pas gtrèes réussi cette fois, se dit le Roi des animaux, mais, conscient de son rôle, il s'efforça de n'en laisser rien paraître.

Dieu devina quand même un peu, à moins qu'il voulut simplement justifier ses mains terreuses:

-Ceci sera mon chef-d'oeuvre, c'est porquoi j'y mets la main personnellement. Tout le reste n'téait que le décor.

Il se ravisa pour ne blesser personn: "Ou plutôt la châsse".

Le Lion n'écouta guère, il était tout entier à préparer son boniment. Il s'excusa tout d'abord de déranger, présentat le projet commun des créatures, expliqua que l'un allait, au nom de tous, poser le tout permier acte de piété. Celui-ci exprimerait la ferveur commune et servirait ensuite de modèle, au fil des âges. Ce disant, porté par l'emphase, le Lion fit un grand geste circulaire qui, à son insu, inclut Adam, encore informe. Cette première prière lui servirait donc d'exemple à lui aussi. Dieu sourcilla, trouvant que la juridiction du Roi allait un peu trop loin, masi ne rectifia rien, se disant qu'une leçon peut toujours être bonne à prendre, On fit silence.

 

Que se passa-t-il ensuite? Fut-ce la gêne? Le Pinson voutu-il ménager ses effets? Attendit-il que le silence fut d'un blanc absolument pur pour faire éclater d'autant plus la couleur de ses émotions?

Toujours est-il qu'après un moment où il ne se passa rien, Dieu, comme s'il avait entendu quelque chose, se tourna subitement vers un arbre tout proche et s'écria:

-C'est exactement cette prière Quelle bonne surprise!

Étonnés, tous se retournèerent, mais on ne vit quune tourterelle. Étrangée de confusion, celle-ci finit par articuler:

-Moi... mais je n,ai rien dit. Je vous le jure. Je ne sais même pas chanter. Et je suis terne de plumage. Et..à vous, mon Dieu, je demande pardon, si, en vous voyant, sous l'émotions, je n'ai pu m'empêcher de contenir un "ouh-ouh".

 

-Tu ne sais pas discourir, mais tu sais aimer, corrigea tendrement le Créateur. Et c'est là un langage qui m'enchante. Quel porte-parole pour la prière! Mes amis, votre choix me ravit. Oui, que la colombe vous apprenne à prier: elle est le symbole de l'amour. Un jour, j'enverrai mon Esprit saint, pour enseigner aux Humains comment prier. Car ils ne le sauront jamais comme il faut. Je me demandais quelle figure lui prêter, mais grâce  vous j'ai trouvé: ce sera sous forme d'une colombe.

 

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